« Rivages », l’équipe de Lumière d’août en résidence à Beg-Meil

Publié le 9 avril 2021

L’équipe de création du spectacle Rivages est en résidence à Fouesnant du 7 au 18 avril.

Alexandre Koutchevsky, auteur et metteur en scène au sein du collectif Lumière d’août, Mbilé Yaya Bitang, Charline Grand, Marina Keltchewsky et Élios Noël, comédien.ne.s, Julie Mathieux, compositrice et chanteuse, et Gabrielle Jarrier, chargée de production, travaillent, en extérieur et dans l’Archipel quand la météo sévit, sur ce spectacle dont la création approche (premières prévues les 23 et 24 juin à Fouesnant avec l’Archipel et les 26 et 27 juin à Larmor Plage avec le CDN-Théâtre de Lorient).

Projet entrepris par Alexandre Koutchevsky, il y a plus de 4 ans, le spectacle Rivages abordera la question de la traite négrière transatlantique (lire une présentation du spectacle ci-après). Pour ce faire, l’auteur a effectué un grand nombre de recherches et recueilli beaucoup de matériau. L’écriture du texte est en cours, de façon presque simultanée avec le travail de théâtre-paysage.

L’enjeu du travail collectif à Fouesnant cette semaine, est notamment de poser le texte, de le mettre à l’épreuve du jeu, des déplacements, des espaces… Bien emmitouflée pour se protéger du froid mordant de cette fin de semaine, l’équipe a exploré puis choisi les lieux du rivage Beg-Meilois dans lesquels le spectacle sera présenté. Nous gardons encore la surprise, rendez-vous en juin pour découvrir le spectacle !

En savoir plus sur le spectacle

Rivages aborde la traite négrière transatlantique par le biais de ses paysages maritimes. Le spectacle est né du désir lointain de faire du « théâtre-paysage » sur et à partir de ces seuils que sont les plages. Cette frontière mouvante et vertigineuse entre mer et terre est une fenêtre ouverte sur la traite esclavagiste. Les rivages sont des lieux de départs et d’arrivées ; d’arrachements, d’embarquements et de débarquements forcés. Ils sont l’endroit d’assignation des identités : les Européens deviennent les « Blancs », les maîtres, les Africains deviennent les « Noirs », les esclaves.

Avec ce spectacle, Alexandre Koutchevsky poursuit une réflexion sur la relation de l’Europe avec l’Afrique. Il cherche la réciprocité des regards, des histoires, l’échange et l’articulation des points de vue en mêlant artistes et langues des trois sommets du commerce triangulaire.

En savoir plus sur le « théâtre-paysage » et sur Alexandre Koutchevsky

Le « théâtre-paysage » que pratique Alexandre Koutchevsky repose sur la puissance poétique et théâtrale des représentations à ciel ouvert.

Les textes sont écrits et mis en scène pour et par le paysage. Un bunker face à la mer pour évoquer la Seconde Guerre mondiale (Blockhaus joué en 2014, 2015 et 2018 à Mousterlin), un champ et un bois pour parler d’identité (Ça s’écrit T-C-H présenté en 2017 à Kerbader) : la mémoire dont notre environnement garde les traces est au cœur du travail artistique d’Alexandre Koutchevsky. Un pas dans l’horizontal du paysage, un pas dans la verticale de l’Histoire…