La Compagnie Le Grand Raymond en résidence sur les toits de l’Archipel…

Publié le 5 mars 2021

Du mercredi 24 février au vendredi 5 mars, l’équipe de la Compagnie Le Grand Raymond était en résidence de création à Fouesnant : sur les toits de l’Archipel, sur la scène ou encore dans le studio de danse…

Elle y a travaillé sa nouvelle création : Ballade(S) Funambule(S), un spectacle d’extérieur et déambulatoire associant cirque (fil et équilibre) et musique.

La résidence

L’équipe toulousaine entamait la dernière phase de création du spectacle (il lui restera 3 semaines derépétition avant de le présenter au public). Le scénario du spectacle étant d’ores et déjà établi à son arrivée à Fouesnant, l’équipe (la metteuse en scène Lucie Boulay, les 6 circassiens, les 2 musiciens et Dominique Habouzit accompagnant Lucie Boulay à la dramaturgie) a pu se concentrer sur le « défrichage » de l’ensemble des scènes du spectacle et sur le travail du rythme, de la théâtralité ainsi que sur l’imbrication des différentes écritures (chanson, corps, musique, narration, dialogue…).

Si le spectacle est destiné à être joué en extérieur, une partie de l’équipe a pu profiter du plateau pour travailler certains aspects du spectacle de façon confortable. La compagnie a aussi exploré tous les aspects du toit et des murs de l’Archipel afin d’adapter la proposition au lieu qui l’accueille !

Le spectacle final impliquera un groupe d’enfants, protagonistes de ce peuple funambule et vecteurs de rencontres (voir le résumé du spectacle ci-dessous, après le diaporama photo). Aussi, la compagnie a profité de cette résidence pour réfléchir à leur intégration au sein du groupe de circassiens et de la trame narrative.

Ce vendredi, la très chanceuse équipe de l’Archipel a pu découvrir quelques extraits du spectacle avant une première représentation publique (si tout va bien !) en juin prochain.

Nous sommes impatients de vous le présenter à Fouesnant en mai 2022 !

Cliquez sur les photos pour les voir en grand

Le spectacle

Un gardien surveille consciencieusement un terrain vague quand, au-dessus de lui, apparaît le peuple funambule. Il évolue en hauteur et jamais ne pose le pied à terre ; et surtout il souffle un vent de révolte. En mêlant les écritures et les disciplines, cette « funambulation musicale dans l’espace public » aux aspects de fable sociale évoque la révolte vis à vis du monde actuel ou encore l’effondrement avec humour et poésie.

Des femmes, des hommes, des enfants habitent un territoire imaginaire créé par des lignes tendues d’arbres en arbres, d’immeubles en lampadaires, au-dessus d’un lac, devant l’église ou le supermarché… ainsi le peuple funambule raconte la délicatesse et la suspension partout où il s’installe.

La fragilité est celle qui se dégage de l’évolution de ces gens sur leurs câbles à 5 mètres du sol suspendus, par la sensation de leur envol. Dans un frémissement, ce peuple se joue de la gravité.

En écho immédiat à cette douceur, il y a une révolte. C’est une colère de poètes, elle est presque sans objet, sans solution.Les funambules se sont éloignés du sol pour raconter, justement, combien ils lui sont attachés. Ils mettent leur vie sur un fil pour la souligner. (…)

Lucie Boulay et Jean Luc Amestoy, note d’intention