3055km à pied

3055km à pied, seul dans les contrées les plus sauvages d’Islande

Grande conversation

3055km dans les contrées les plus sauvages d’Islande. Seul, en autonomie complète, à pied, sans ski, sans raquette, sans traîneau. Durant 144 jours, Pierre-Antoine Guillotel a marché. Son cap ? « Épuiser le champ des possibles ».

Parti de la réserve d’Hornstrandir au Nord-Ouest de l’île fin août 2020, il a atteint Akureyri – capitale du Nord – à la fin du mois de janvier 2021, en plein cœur de l’hiver. Un long périple à travers une géographie pleine de contrastes. Il a côtoyé le renard polaire, porté dans son dos les bois d’un renne pour passer incognito sur leur territoire, subi les incessants affronts du blizzard sur sa tente et expérimenté le grand froid des Hautes-Terres. L’Islande lui a offert son cœur sauvage, sa rudesse brute, septentrionale.

Du marin des Vestfirðir aux mains calleuses des bergers de Snæfellsnes, chacune des rencontres ont su nourrir ses réflexions sur le rapport de l’Homme à la grande Nature. C’est donc une aventure solitaire au cheminement délibérément choisi que Pierre-Antoine Guillotel a conquis pas après pas. Un éloge de la bipédie, du risque, tous deux souvent relégués de nos jours à la dimension du dernier recours. Lui, a voulu bouleverser ses perceptions, mépriser les souffrances de son corps pour mieux écouter le souffle de la terre. Cette terre noire d’Islande. Une terre de feu, de glace et pleine de légendes.

Né à Vannes, Pierre-Antoine Guillotel passe son enfance entre les îles du golfe du Morbihan, les houppiers de la forêt de Brocéliande et les marais de Brière. Diplômé, il travaille comme chercheur, auscultant les algorithmes censés anticiper les mouvements financiers du monde ; un univers aux antipodes des espaces sauvages qu’il arpente aujourd’hui. En 2017, à 24 ans, Pierre-Antoine Guillotel traverse l’Amérique du Sud, depuis Quito, capitale de l’Équateur, jusqu’à Ushuaïa, en Terre de Feu. Fin 2018, il quitte la France et la finance pour rejoindre la Nouvelle-Zélande puis l’Australie, où il s’engage comme marin-pêcheur. Après un lourd accident, il se promet deux choses : arrêter l’économie à son retour en Bretagne et réaliser son rêve d’enfant d’explorer la nature sauvage désertée par l’homme en la parcourant le plus lentement et le plus simplement possible, à pied.

À l’occasion de ce temps d’échange, il évoquera cette aventure mais aussi l’écriture du récit de voyage qui va en découler : Island : l’appel du 66° nord (Éditions Transboréal, parution en février 2024).

Gratuit, sur inscription auprès de la Médiathèque