Modus operandi

© Matthieu Fappani
© Matthieu Fappani

Matthieu Fappani

Du 2 octobre au 29 janvier 2021
Exposition Tout public
Gratuit

Matthieu Fappani explore inlassablement l’art du portrait. Ou de ce qu’il nomme « l’anti-portrait ».

Il produit des compositions et collages d’images et photographies qu’il traite en multi-couches tant numériquement qu’en peignant. Ces œuvres témoignent d’une mosaïque de choses enfouies qui composent un individu. Elles sont des énigmes.

Jusqu’à l’âge de 20 ans, il n’avait ni Pc, ni téléphone portable. Lorsque cet autodidacte, fruit d’une jeunesse analogique, s’équipe pour la première fois d’un ordinateur, d’un appareil photo numérique et d’un scanner, il a l’impression de se retrouver au MIT. Une anecdote révélatrice de la façon d’un Matthieu Fappani aborde les outils digitaux : à la manière d’un artisan, pour mieux en extraire un travail de peintre.

Il considère indispensable pour un artiste plasticien de s’intéresser à l’aspect technique de la création. Il lui arrive ainsi de créer des programmes qui vont lui permettre de mixer des photos de différentes qualités, tirées d’une base de donnée collectée depuis 20 ans, d’y ajouter des couleurs, des textures, des transformations d’image.

Matthieu Fappani travaille selon un processus d’accumulation de couches, de calques et de matières, conservant les bases tout en variant l’exécution.

« Parfois, je commence par un travail d’atelier sur lequel je rajoute de la photo, parfois c’est l’inverse. Le numérique, c’est un peu comme un croquis, modifié ensuite en atelier avec du vernis, des patines, des peintures » complète-il. Une utilisation artistique de l’informatique, technique qui demeure pourtant aujourd’hui plus considérée comme l’apanage des graphistes que du peintre. « C’est souvent relégué au rang d’art secondaire, un peu comme la photographie l’était au début du XXe siècle ». (…)

La technologie est, dans sa vision des choses, une façon de remettre en question la peinture avec des outils contemporains. Ce mélange de numérique, photo et peinture constitue pour lui non seulement une démarche d’artiste mais aussi une approche du monde : « c’est amener un questionnement sur notre époque… et miser sur un avenir qu’on ne maîtrise pas encore ! ».

Baptiste Ostré, La griffe culturelle | Clutch # 73 | avril 2019 | Magazine culturel gratuit Toulouse & Occitanie 

 


+ Autour de l’exposition

Opération « posca »

à partir du samedi 22 janvier 2022

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Informations pratiques

Entrée libre et gratuite.

Les lundis, mardis et jeudis de 10h00 à 12h00 et de 15h00 à 18h00

Les vendredis de 10h00 à 12h00 et de 15h00 à 19h00

Les mercredis et samedis de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00

L’accès à l’Archipel nécessite la présentation d’un pass sanitaire valide pour les usagers de plus de 12 ans et 2 mois. En savoir plus